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Le silence prend place dans l'immencité de la ville. La terre est comme immobile et l'atmosphère troublante. Dans l'air flotte une douce nostalgie du temps passé. Comme si je reprochai au temps de défiler. Je voudrais que le temps se stop net, juste pour apprécier, juste un peu ... le silence n'existe pas et pourtant tout autour de moi, je l'invente et le forme, plus rien n'a d'importance, plus rien.. Je ferme les yeux. Je ne pense à rien. Je me vide l'esprit en esperant etre apaisée. Mais non ... ces vieux fantômes... toujours et encore me hantent. Je ferme les yeux à nouveau et me reconcentre. Je refais le vide en tentant d'oublier... en vain... mon esprit ne répond plus à mes appels et n'en fait qu'à sa tête. Je fronce les sourcils visiblement contrariée de cette "désobeissance interne". Je me lève. Le silence règne toujours dans mes oreilles. Je ne veux plus les entendre, je ne veux plus respirer, je ne veux plus penser... mais déjà le chant sinistre du clocher me réveille de mon sinistre sommeil